Les hommes et les problemes d’erection : le grand tabou ?

Les hommes et les problemes d’erection : le grand tabou ?

A l’occasion du lancement de Charles.co, une plateforme de sante dediee aux hommes, le Pole « Genre, sexualites et sante sexuelle » de l’Ifop publie une grande enquete i  propos des troubles erectiles qui met en lumiere une hausse d’une prevalence de la dysfonction erectile notamment sous l’effet de l’hyper-connexion aux ecrans, des difficultes des Francais a aborder cette categorie de pathologie avec un professionnel de sante et la tendance – surtout des plus jeunes – a recourir a des aliments dangereux (ex : drogue, alcool, aphrodisiaques) leur evitant de lire un parcours de soins dans lequel ils devraient assumer votre type de « defaillance » sans doute inconciliable avec leur vision en virilite.

Realisee aupres d’un echantillon representatif une population masculine de taille consequente (1 957 hommes ages de 18 ans et plus), cette enquete s’avere Dans les faits riche en surprises et en enseignements.

LES CHIFFRES-CLES DE L’ENQUETE

Jamais les Francais n’ont ete aussi nombreux a souffrir de problemes d’erections…

  1. Six hommes sur dix (61%) en ont deja rencontre au moins un coup lors de leur vie, soit une proportion en hausse continue i  l’occasion des quinze dernieres annees si l’on se fie par rapport i  prevalence bon nombre plus faible mesure aupres des Francais en 2005 (44%).
  1. Et pour nombre d’hommes, il ne s’agit nullement d’un souvenir lointain ou d’une vague experience de jeunesse dans la mesure ou ils seront plus d’un concernant des (38%) a admettre avoir connu au moins une forme de troubles du desir ou de l’erection au cours des 12 derniers mois ; la plus frequente etant le manque de rigidite de leur sexe durant un ratio (20%) http://datingmentor.org/fr/asiandate-review/.

YouPorn, Netflix, Facebook… quand la dependance aux ecrans influe a Notre baisse concernant ma libido

  1. Parmi les variables lourdes jouant sur ce type de troubles, on retrouve naturellement l’age, le stress ou le lieu d’origine : les hommes habitant en agglomeration parisienne y seront nettement plus themes (46%) que les ruraux (36%). Mais pour la premiere fois en France, l’etude montre aussi l’impact que la dependance a toutes les ecrans peut avoir sur la libido masculine.
  1. Chez les moins de 35 annees, la proportion de victimes de troubles du desir ou de probleme d’erection s’avere ainsi clairement superieure a Notre moyenne (33%) chez nos hommes visionnant quotidiennement des videos pornographiques (55%), leurs reseaux sociaux (39%), les applis d’information (41%) ou les films et series tels qu’en offrent des prestations tel Netflix (38%).

Des troubles generateurs de complexes pour des hommes ayant une vision tres phallocentree du joie sexuel

  1. L’exposition a des troubles erectiles accentue chez nos hommes non juste les complexes lies a l’erection – pres des deux tiers ont deja eu des complexes sur leur capacite a avoir une erection (62%) ou a garder leur sexe dur pendant bien un ratio (65%) – mais aussi d’autres aspects comme la taille (42%) ou la forme (27%) de leur phallus.
  1. Cette capacite de nuisance des troubles erectiles sur l’estime sans dire sexuelle tient vraisemblablement au fait que Notre gent masculine a bien une conception fort penetrative du plaisir sexuel masculin : 56% des hommes – et jusqu’a 64% des moins de 30 annees – estiment qu’un « un ratio sexuel devra impliquer une penetration pour etre pleinement satisfaisant ».

Un probleme tabou pour nos hommes autant dans leurs echanges avec un conjoint qu’avec leur medecin

  1. La propension d’la gent masculine a verbaliser leurs problemes d’erection demeure faible… Un homme via des (33%) reconnait avoir deja donne a le conjoint une fausse excuse Afin de masquer un probleme sexuel, la fatigue physique etant l’argument le plus avance (78%), en general parce qu’il met moins en cause un virilite qu’un probleme d’ordre psychologique.
  1. A peine un quart des hommes (26%) presentant une dysfonction erectile a deja consulte un professionnel de sante a ce sujet, soit votre taux fort similaire a celui que l’on pouvait observer Il existe deja 25 ans en France (Sofres – 1994). Et ils sont peu nombreux a avoir consulte un specialiste : 9% ont vu un urologue, 5% un sexologue et 2% 1 psy, contre 19% 1 generaliste.

Cocaine, binge-drinking, aphrodisiaques… nos alternatives au viagra vers lesquelles se tournent nos jeunes

  1. Pour retrouver leur erection, la grande part des hommes concernes fait plutot marcher la fabrique a fantasmes – en recourant au porno (43%) ou en repensant a de precedents rapports sexuels (42%) – plutot qu’a des medicaments sexo-actifs : seuls 21% des hommes ages de 18 annees et plus ont pris des medicaments ameliorant l’erection.
  1. Toutefois, les jeunes hommes de moins de 30 ans se distinguent de leurs aines par un recours plus fort a des produits psycho-actifs tel les medicaments tel le Viagra (25%) puis des aliments beaucoup dangereux comme une forte quantite d’alcool (29%), d’une drogue comme de la cocaine (27%) ou des produits aphrodisiaques naturels (20%).

Plusieurs freins persistants au recours a toutes les medicaments permettant d’ameliorer des problemes d’erection

  1. Malgre l’introduction du viagra depuis plus de vingt annees (1998), les Francais seront loin d’envisager sans probli?me le loisir de recourir a des medicaments permettant d’ameliorer nos problemes d’erection : seuls 56% d’entre eux pourraient l’envisager, sachant que cette proportion monte a 68% chez les hommes ayant recemment eu des problemes erectiles.
  1. Les dangers sanitaires (49%) et les potentiels effets secondaires (39%) arrivent largement en tronche des freins a l’usage de ce genre de traitement mais les facteurs psychologiques ont aussi un impact : 1 homme dans quatre (24%) ayant eu des troubles erectiles sans prendre votre medicament l’explique par la gene a aborder ces problemes avec leur medecin.

LE AVIS DE FRANCOIS KRAUS DE L’IFOP

Si les hommes admettent De surcroit en plus avoir deja eu des troubles erectiles, une telle enquete montre que « la rade sexuelle » est votre profond tabou dans la gent masculine aussi bien au sein d’ leur relation de couple que dans leurs rapports au milieu des professionnels de sante : nos hommes etant i  chaque fois aussi peu nombreux a passer le seuil d’un cabinet medical pour tenter une prise en charge therapeutique du probleme.

Or l’impact que vont pouvoir avoir ces troubles erectiles sur la perception de leur virilite genere bien un ensemble de complexes qui amenent certains – notamment des plus jeunes – a avoir recours a des substituts dangereux (ex : drogue, alcool, produits aphrodisiaques…) Afin de resoudre des difficultes qu’ils vont pouvoir accoster, notamment au cours de l’entree dans l’existence sexuelle adulte ou au tout debut d’une relation. Chez ces jeunes biberonnes a la « culture porn », on ne va en effet que deplorer un recours a differents alternatifs aux medicaments sexo-actifs qui reflete sans doute un angoisse de ne pas assurer une erection soutenue en toute circonstance et plus largement a satisfaire leurs partenaires.

Si de nouveaux services pourront Indubitablement accroitre la prise en charge therapeutique des problemes erectiles en facilitant l’acces a des consultations de specialistes ou a des medicaments fiables, la lutte contre les troubles d’erection necessite aussi de s’attaquer a Divers freins d’ordre culturel au premier rang desquels des injonctions a la virilite qui ancrent en esprits une vision tres « erectocentrique » une sexualite masculine.

Francois KRAUS, directeur de pole « Genre, sexualites et sante sexuelle » a l’Ifop

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